mercredi 28 avril 2010

Trop au lit pour être honnête.

En cette période tourmentée où l'air chargé en pollen affole les jupettes, il est bon de jeter un oeil critique sur les fondements...de la République.

Oui, chers concitoyens et hyènes, notre Nation est en danger : le cancer de l’absurde ronge nos institutions, la légitimité des pouvoirs publics est ébranlée par l'intérêt particulier, puisque l’on en retrouve dix à la perte d’une, en un maux comme en dix : avoir plusieurs femmes, ça peut ressembler à un bordel.

Certes dans certains pays exotiques, cela ne pose aucun problème.


En Polygamie, par exemple, beau pays frontalier de la Monogamie avec qui il a toujours gardé de secrètes relations.
En Polygamie, il fait toujours chaud. 
Le pays est divisé en deux régions : la Polyandrie et surtout la Polygynie qui regroupe 90% des polygames. Très peu de divorces, beaucoup de mariages, le Polygame est un grand pourvoyeur de polichinelles. Le pays semble baigner dans une quiétude paradisiaque. 
Ce qui n’est pas si Coran de nos jours.



Pour être naturalisé Polygame, il suffit de se marier avec deux personnes de sexe opposé, car si la pratique peut sembler libertaire, voir libertine, étonnamment la polygamie entre gays n’est pas tolérée.
Par ailleurs, le « multi-mariage » n’est pas si évident lorsque l’on constate parfois la difficulté de garder un seul conjoint.
En cas d’échec vous serez exilés de facto en Monogamie, ou pire en Monotonie dans les fameux ghettos de la Solitude…

Soutenu par de nombreux sympathisants de certaines de nos banlieues, la Polygamie vient de faire sa demande officielle pour entrer dans la CEE afin de remplacer la Grèce.
Non, c'est une blague...
Pour rester poli on va dire que c'est mon poisson d'avril pas très frais à moi.

En fait, l'actualité est toute aussi nauséabonde.

En l'espèce, il conviendrait de lever le voile sur une infraction routière qui dérape, et de parler plutôt de polygynie, qui désigne le fait qu'un homme ait plusieurs femmes. 

Le suffixe « gynie » se reprochant trop de « génial », les journalistes, grands ménageurs de ménagères, lui préfèrent le terme de « polygame » qui se réfère donc à une situation plus générale d'une personne aillant plusieurs conjoints de même sexe, sans précision de genre, car le voyeurisme ce n’est pas leur genre, c'est bien connu.

Polygame  vient du grec polus (plusieurs) comme dans Monopoly (plusieurs monos), polyvalent (plusieurs allant lentement), police (ceux qui sont toujours à plusieurs), politique (qui a  plusieurs tics), et de game, anglicisme qui se rapporte au jeu comme dans hardcore gamer, par exemple.

Le polygame aime donc jouer à plusieurs. On pourrait également le qualifier de polisson.

Il convient néanmoins de distinguer plusieurs variantes de polygamie.

L’officielle, lorsque l’heureux élu s’est uni à plusieurs conjoints.
En France elle est donc interdite, et même passible de perte de la nationalité française, ce qui peut sembler excessif. Même si la coupe du monde de foot est pour bientôt.

L’officieuse, lorsque le monogame l’est plusieurs fois sans que les différents conjoints ne  soient au Coran ni au courant. 
Périlleuse, il vaut mieux avoir une solide formation d’agent secret pour gérer efficacement ce cas de figure.
Il arrive que la situation soit connue des protagonistes et que le monogame fasse croire à chacun qu’il va régulariser rapidement la situation. Dans ce cas là, une petite formation complémentaire en   diplomatie est conseillée.

La polygam-hype, très en vogue dans les milieux people et du show-biz : les mariages se succèdent à une cadence très soutenue, parfois les relations se chevauchent sans vergogne, au risque de se retrouver officiellement polygame en cas de mauvais timing, et donc de perdre la nationalité française ce qui pour certains était peut-être l’effet recherché.


Dernier cas, celui qui possède une épouse légitime et en loue une autre de temps en temps.
Ce peut être par principe religieux, comme Ribery, converti à l'Islam, religion qui ne condamne pas la polygynie, ou bien, et, c’est plus courant si j’ose dire, parce qu'il est fan de foot et a entendu toute son enfance, sur les terrains : "Passe, mais passe la, putain !".


Comme l'on sait que le cerveau du footeux est délocalisé dans ses pieds pour une question d'efficacité, cette phrase entendue tant de fois a tellement tourné dans sa tête vide que, plus tard, lorsque l'occasion d'une passe avec une putain se présente, ni une, ni deux, il tire.

Manque de bol, c'est souvent une mauvaise passe.

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