jeudi 20 août 2009

Encore un peu, siouplait.


Pendant que certaines rosifient les estivales, suivez mon regard concupiscent, je reverdis dans les estives du pays.

Derniers instants de bonheur champètre avant d'affronter la fureur de la rentrée.

Les cafés du matin avec les anciens du village, du fromage de berger sans terre dégusté dans un cayolar entre Ahuski et Béhorléguy, un p'tit coup de blog à la terasse de Sotua qui offre le wi-fi sous les parasols Kronenbourg, et trois bons gros bouquins, voila ce dont j'avais besoin


Les enfants essaient de faire tomber le fronton à coups de pelote, le clocher qui abrite une famille de chouettes est le seul indicateur du temps qui passe. L'air de rien, je regarde les journées qui filent doucement à travers l'été.

Je n'ai même plus vraiment envie de raconter ma vie car je la vis sans me raconter d'histoire.
Quoique...

Hier, je suis me promené entre les champs et les bois, béret et espadrilles noires de la tête au pied, tel un dandy de grand chemin.

Je me suis assis prés d'un petit caillou gris et vert. Un beau vert de Campan pourtant a une bonne dizaine de vallées de chez nous où la pierre de l'Arradoy est rouge. Je lui ai demandé doucement comment il était arrivé jusqu'ici, et j'ai patiemment attendu qu'il me réponde. Je pense que j'ai dû m'assoupir sous le murmure hypnotique des petites feuilles du chêne voisin. En tout cas, je ne me souviens plus de sa réponse.
Il gardera son mystère, et donc une bonne partie de son charme, c'est aussi bien comme ça.

Je vais retourner le voir aujourd'hui.

Comme lui, je regarderai défiler les pèlerins de St Jacques cheminant chacun avec leur parcours personnels, en route vers une sanctification universelle.
Je m'abimerai dans le ciel bleu chatouillé de petits nuages lointains. Je tenterai d'entendre leurs vaporeuses aventures respectives au prologue certainement marin et à l'épilogue forcément dépressif.
Combien de petits cailloux ont-ils survolé ?
Elle est sûrement nébuleuse à eux aussi leur vie, une histoire à marquer de pleins de petites pierres blanches, qui termine forcément mal.

Ou bien.

Ca dépend d'où vient le vent.

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