jeudi 24 novembre 2011

Végétarien de bon.

Hier soir, j'ai dîné avec une fille.

Non, je n'ai pas mangé la fille pour mon dîner.

Pourtant, bien que haute comme trois pommes, avec ses yeux pistaches  en amandes, ses jolis petits seins en poire, son teint de pèche, et ses lèvres rouges comme de bonnes fraises, avec elle les cinq fruits et légumes je les aurai bien dévoré plusieurs fois par jour !

Bref, je l'ai seulement invité, nous avons dîné ensemble.

Enfin presque.

Oui parce que la fille en question était végétarienne.

Qu'est-ce que j'en savais moi qu'elle végétait ? Rien. 

Alors évidemment l'inviter dans un resto spécialisé dans le boeuf, ça vaut pas tripette vous voyez ? 

Du coup, elle a juste pris une petite salade, et moi voulant ménager la chèvre et le choux, et ne pas la faire poireauter pendant que je m'enfilais un bon tartare par exemple, j'ai pris pareil.

Je voulais pas en faire tout un fromage et lui rentrer dans le lard, mais j'en avais un peu gros sur la patate, et surtout une faim de loup en sortant de là.

Cherry on the cake, elle m'a pris pour une bonne poire : elle m'a planté là, comme un rond de flan, après m'avoir raconté des salades sur un réveil matinal prévu, un truc à la noix. 
Je ne sais pas si c'est mon physique d'asperge, ou mon bronzage de navet, ou encore le fait que je n'ai pas un radis ou que je ne sois pas une grosse légume, en tout les cas cela a été choux blanc sur toute la ligne.

Ils ont quoi comme problème les végétariens, hein ? 

Je veux bien croire que les pandas soient mignons tout plein, mais de là à adopter leur régime alimentaire et ne grignoter que des feuilles, faut pas pousser les bambous.

Qu'ils ne viennent pas me raconter qu'il s'agit d'une question d'éthique, que les animaux sont tués de façon inhumaine, ou qu'ils sont maltraités dans des élevages aux allures de camps de concentration. 
Oui cela existe, je ne l'ai jamais vu de mes yeux, mais ils l'ont dit à la télé alors c'est sûrement vrai. 

Dans ma campagne, il y en a plein des animaux.
Ils broutent peinard Bernard, de la bonne herbe, bien verte et grasse, pour laquelle je suis certain que ma végétarienne serait prête à toutes les compromissions, surtout les plus basses. 

Et dans les élevages intensifs j'ai du mal à croire qu'une truite ou un canard soit conscient qu'il existe un monde de bisounours où ils pourraient être libres comme l'air. 
Surtout la truite.
Un monde où ils devrait trouver à manger, échapper aux prédateurs, protéger leurs petits et les nourrir, se trouver des abris pour l'hiver, ne pas manger la pomme, etc...

Non, ils sont logés et nourris pour pas un rond et en plus on les incite fortement à s'accoupler. 

J'en connais plus d'un qui s'en contenterait.

C'est vrai que, dans l'absolu, il est regrettable que les vaches n'aient pas vécu dans des cinq étoiles, posé leur bouse dans des toilettes dorées, roulé en Aston Martin, n'aient pas eu de séance de manucure hebdomadaire ou de coach californien body buildé. 

Hé ! Revenez sur terre les doux rêveurs !
Les vaches ne sont pas nos amies.

Généralement ces même végétariens altermondialistes détestent également les privilégiés qui mènent ce train de vie. A croire qu'ils préfèrent les animaux aux hommes. Certes les bêtes sont généralement plus stable émotionnellement que nos congénères et certains zoophiles vous diront que c'est   beaucoup moins fatigant que de supporter une femme, mais tout de même...

Certains avanceront des principes religieux pour justifier de leur régime alimentaire d'herbivore.
Si vous mangez la vache sacrée vous vous retrouverez en enfer, avec tous les obèses accros aux Big Mac.

C'est vrai que cela peut faire flipper grave. 

Cependant, j'ai remarqué que les dieux, de n'importe quelle marque, prône à un moment ou un autre, la théorie du pardon, et du rachat. Peut-être que finalement le purgatoire n'est qu'un centre de purge, comme une cure thermale mais terminale, pour laver notre estomac de toutes les protéines animales qui y végètent.

Il y a déjà suffisamment de régimes proposés tous les mois dans Cosmopolitain, pour aller en plus  s'enquiller des préceptes sanitaires édictés par des types qui sont souvent plutôt bien portant...

Mais après tout  si vraiment vous avez envie que l'on vous impose de bouffer des flageolets, libre à vous. Moi cela m'a déjà assez couru sur le haricot quand j'étais petit.

Chacun sa soupe.

Non, vos habitudes alimentaires ne définissent pas, et ne modifient en rien, vos qualités d'homme ou de femme.

Sauf si vous êtes végétarienne bien sur.

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