mercredi 23 février 2011

M'essayer, ce n'est pas m'adopter.

Photo: Christine Lebrasseur
(http://christinelebrasseur.blogspot.com)
Dans le cadre de mes études d'anthropologie numérique, vous le savez déjà, j'ai posté ma candidature sur adopteunmec.com, suite aux conseils d'une amie qui portait à l'époque un grand intérêt à mon éducation (mais qui, à la réflexion, ne souhaitait pas s'en charger).

Sur le moment, j'ai trouvé l'idée amusante et originale, mais l'autre nuit j'ai rêvé que je mutais en chihuahua, manucuré, câliné, exhibé, habillé, gratouillé, par une bimbo platine désoeuvrée.
Et, à priori, cela ne m'excite pas plus que ça; surtout les petits manteaux sans manche en vinyle rouge.
En plus, elle parlais français avec un accent québécois qui me faisait rire, et avec ma voix de chihuahua, j'avais pas l'air du tout malin...

Bref, je ne suis plus du tout sûr de vouloir être adopté. Juste essayé, éventuellement. Ou alors par Angelina Jolie, Madonna, ou Sharon Stone, mais apparemment ce n'est pas sur ce site qu'elles font leur marché.

Une fois de plus, les quelques bribes de conversations chatées que j'ai pu glaner à mes mères potentielles m'ont laissé perplexe...Les journalistes de Elle, évangélistes révérées à la mode, ont beau prêcher que l'homme moderne a abdiqué, le XXIème siècle ne sera pas celui où les femmes vont tout diriger. 
Désolé mesdames.

Certes, concernant la ges(ta)tion des grands clubs de foot, ou des dictatures des pays du Moyen-Orient, je n'y vois aucun inconvénient, en revanche pour ce qui est des relations à l'intérieur d'un couple, je vais encore avoir l'air d'un plouc retardé, mais je n'adhère pas aux tendances actuelles.

Grâce à un célibat forcené, j'ai eu le temps de sagement réfléchir à tout cela : il y a des principes fondamentaux, un atavisme, discutable certes, mais inaltérable dans la psychologie masculine que les candidate à l'adoption ne doivent pas oublier sous peine de n'adopter que des sanctions.

Par exemple :

- Après un coït héroïque, ne demandez jamais à votre amant, "A quoi tu penses ?", à moins d'être prête à discuter de la composition des lignes arrières du XV de France, ou de l'impression que pourraient procurer les seins de Sophie Marceau dans vos mains.

- Ne posez jamais de questions auxquelles vous n'êtes pas certaines de vouloir entendre la réponse. Par exemple, si vous vous posez la question de savoir si vous êtes trop grosse, il y a de fortes chances pour que ce soit le cas.

- N'oubliez jamais qu'un simple "oui", ou "non", répond parfaitement à presque toutes les questions.

- Pleurer est considéré par la majorité des hommes comme du chantage, or les Français ne négocient plus avec les terroristes.

- La subtilité féminine est souvent incompatible avec la sensibilité masculine : les allusions subtiles ne fonctionnent généralement pas. Les évidences apparaissent souvent aux hommes comme des sujets sans grand intérêt, voir incompréhensibles. Les non-dits sont, de facto, non-entendus.

- Tout ce qui a pu être dit il y a plus d'un mois est irrecevable lors d'une dispute. Pour simplifier, il vaut mieux considérer tout commentaire masculin nul et non avenu passé 72 heures.

- Vous pouvez toujours demander à un homme de faire quelque chose. En général, les hommes sont ravis de rendre service. Vous pouvez également lui expliquer comme il faut faire, mais jamais après qu'il ait terminé.

-Gardez à l'esprit qu'un homme ne peut voir que 16 couleurs, comme les paramètres par défaut de Windows : pèche, framboise, cerise sont des fruits, l'aubergine et la carotte des légumes, le lilas une plante.

-Si un homme particulièrement perspicace remarque que vous avez un drôle d'air, et vous demande "Quel est le problème ?" Si vous répondez "rien", il agira forcément lui aussi comme si tout allait bien, l'air de rien.

1 commentaire:

charlotte a dit…

bien ecrit, l'air de rien!