lundi 4 mai 2009

Il est beau, il est beau le matelot.

Le mois de mai me plait. 

Le petits oiseaux zoizouillent, le bourgeon bourgeonnent, les fins de semaine sont sans fin.
J'en profite pour m'escapader au pays.

Ce week-end à Hendaye, il y avait plein de bateaux, naves y other boards au Festimar, salon nautique forcément international compte tenu de la proximité immédiate de l'Espagne et de l'invasion de printemps des rosbeefs. 

Mon pote Brice était présent, ça m'a fait plaisir de le voir. Non pas qu'il vogue de part le globe, il n'est pas marin, ni même tintin. Il fabrique les taloak et c'est un régal de grignoter ses galettes en révassant devant les navires de tous acabits présentés.

Un jour je partirai sur un bateau. Attention, un voilier hein. Avec des voiles et tout.

Je suis super fort en bateau. Il faut dire que j’ai toujours été super à l’aise avec l’eau et ses dérivés. Que ce soit les aquariums, les piscines ou la pluie.  

Pourtant, le voilier, c’est loin d’être aussi facile que ça en a l’air. Les gens ont tendance à croire qu’il suffit de sortir les voiles, de tourner un petit peu le gouvernail, et hop, ça fait la rue Sainte Cath. Pas du tout.

Le voilier, c’est un peu comme la sortie pour Langon sur la rocade. Si t’es trop confiant, tu risques de mourir pour de bon. Perso, je préfère repasser un coup de 4ème et j’enroule tranquille à 7000.  

La première chose à faire quand on monte sur un voilier, c’est de descendre du voilier.
Parce que l’océan, c’est un peu comme une vulve : il convient de ne surtout pas se fier aux apparences.

Il faut absolument se rendre à la capitainerie et prendre consciencieusement connaissance du bulletin météo. 

Je vais vous donner ma technique, parce que c’est un document qui reste assez délicat à déchiffrer pour les novices. 

Attendez qu’un mec avec une casquette et un porte-clef moche qui flotte arrive, et guettez ses réactions.  
Si il dit : “Ouh lala, c’est pas joli. Bon bah on va rester au port” : restez au port.  
En revanche, si vous entendez ” Ok, c’est bon” : restez au port.  
Suivez le discrètement jusqu’à son véhicule nautique. Il vous faut vérifier que ce n’est pas un pêcheur. Ils sont malades les pêcheurs. Ils sont prêts à tout pour ramener du poisson. La raison pour laquelle ils consultent le bulletin météo de la capitainerie est d’ordre mécanique. C’est un réflexe.
S’il s’avère que la personne est en fait un plaisancier lambda qui possède une embarcation semblable à la vôtre, c’est à dire un voilier avec des voiles, vous pouvez considérer avoir pris connaissance de la météo. 

Notez qu’en matière de voile, il existe un vocabulaire très riche dont il va vous falloir prendre connaissance pour être à l’aise avec les choses de la mer. Reportez- vous au glossaire à la fin de cet article.

La semaine prochaine, nous verrons comment sortir du port ainsi que les histoires de bâbord et de tribord.

GLOSSAIRE : 
Voilier : embarcation munie de voiles.
Plaisancier: personne qui fait des plaisanteries qui ont un rapport avec les bateaux. Comme la série des pince-mi et pince-moi par exemple. 
Vulve : con (de la femme). 
Glossaire : définition des termes compliqués.

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