mercredi 8 avril 2009

Chaton d'Avril !


Allez avouez, vous adorez rire bêtement à vous en décrocher les zygomates.

C'est vrai ça file la pèche.

Mais compte tenu de la raréfaction des espèces aquatiques, il est devenu de très mauvais goût de se servir de nos amis à branchies pour se moquer des autres. 

La ligue de protection des espèces aquatiques vient justement de lancer une sévère mise en garde contre cette tradition dégradante. Le porte-parole, Bob Sponge, a annoncé ce matin des représailles "à l'encontre des petits rigolos qui abuseraient d'images piscicoles pour se la marrer" (sic)

Il est tout de même à considérer que la branche armée de la LPEA à récemment mitraillé à coups de harpons les locaux de Findus, proxénète notoirement connu de la filière des croustibats, ou encore déposé une tonne d'algues en décomposition devant la caserne des pompiers pour abus répétés de sirènes.

Vaut mieux donc faire fais-gaffe. 
Et jeter l'éponge.

Personnellement n'ayant que peu d'accointances pour la pèche aux grosses, et ayant toujours dans la poche un paquet de capotes rouges en souvenir du Cdt Coustau, je ne pense pas avoir grand chose à craindre de ces défenseurs de morues, mais je me méfie. Ils pourraient avoir ma peau de mérou ces morpions.

Les pécheurs ne sont pas des finauds non plus. Ils n'ont pas inventé le fil à couper le leurre, c'est bien connu.

Dés l'époque gallo-romaine, ils se sont distingués pour leurs coups de sang, et avec le réchauffement de la planète, y'a pas de raison que ça se soit arrangé. C'est automatique.

On peut même dire qu'ils sont parfois obtus comme des bulots. J'en veux pour preuve que vous ne trouverez que très rarement de parachute sur un bateau, alors que dans un avion il y a toujours un gilet de sauvetage sous le siège. Ce manque d'ouverture d'esprit est caractéristique et fort instructif.

Autre exemple, il est quasiment impossible de trouver un pécheur parlant espéranto. Ils parlent breton, basque, provençal, tout ce que vous ne pouvez pas comprendre en fait. Mais apprendre une langue universelle, ha hilh dou diable, ça non pas question, gaïxoa. Zerr da weg !

C'est ce qui causa d'ailleurs la perte de Zamenhof, l'inventeur polonais de l'espéranto.

En effet, Lejzer Ludwik Zamenhof, le 5 septembre 1917, canottait tranquilement sur la Vistule, en sifflotant en espéranto. 

Un alligator, d'autant plus désagréable qu'il s'emmerdait tout seul (la proportion d'alligators par habitant en Pologne n'atteint pas zéro pour mille), fit volontairement chavirer son frêle esquif dans les eaux troubles et glauques. L'Alligator, qui ne savait pas nager, coula à pic, on en entendit plus jamais parler, foi de morue.

Zamenhof, ne flottant pas plus, appela à l'aide les nombreux pêcheurs à la ligne témoins du drame. Malheureusement aucun de ces placides pécheurs polonais ne comprit que le vibrant "Au secouro !" poussé avec espoir en esperanto, signifiait en réalité : "Au secours!"

Ainsi, alors que d'autres, comme la marquise de Pompadour, réussissent une carrière grâce au maniement personalisé de leur langue, Lejzer Ludwik Zamenhof mourut d'avoir voulu partager la sienne avec tous.

Aujourd'hui, Zamenhof repose à l'ombre d'un grand cyprès dans le cimetière juif de Varsovie.

Pourquoi au cimetière juif, alors que, de notoriété publique, il était plus catholique qu'une grenouille de bénitier intégriste ? Parce que Zamenhof, jusqueboutiste dans l'au-delà, avait exigé que l'adresse de sa dernière demeure figurât en espéranto sur son cercueil.

Pour un croque-mort polonais, hélas, l'espéranto, c'est de l'hébreu.

Bon, vous me direz, et on va coller quoi dans le dos des gens alors ?

Bin, des chatons.

Des Chatons d'Avril !

Sans parler de rime, ni couler de rimmel, le chaton a de multiples avantages :

Pour l'un, d'être félin, pour l'autre, d'être commun.
C'est beaucoup moins visqueux que le poisson, et ça s'accroche tout seul.
Et puis c'est mignon tout doux les chatons, avec leurs petites oreilles ahuries, leur museau tout ébouriffé et leurs grands yeux bétisous.

Enfin, quant on en a plus besoin, ça se range aussi sous l'eau, en prenant soin de bien le protéger dans un sac poubelle tout de même.

6 commentaires:

The News Eve a dit…

je suis d'accord avec toi, je remets les choses en place les gens qu'on croise sont trés forts voir le titre "people are strong" je pensais etre claire là dessus

The News Eve a dit…

je ne sais pas si tu as compris mais mes textes sont le récit d'une prise de conscience lente. Je n'écris pas comme je pense aujourd'hui je raconte l'histoire dun plantage, jaurai pu ecrire "elle" sauf que la celle qui sest plantée c'est moi. Et jai grandi, normal, jai changé d'état d'esprit mais je ne commente pas au fur et à mesure je laisse apparaitre les choses comme elles sont apparues, subreptissement. Ton commentaire me fait sourire car on a vite fait de ne pas saisir la portée dun livre avant la fin, c'est risqué mon processus, on a vite fait de me juger comme si ct moi aujourd'hui qui vivait ces trucs là! La bonne nouvelle c'est que nous sommes d'accord tous les deux au fond mais je ne peux pas le montrer dun coup, c'est je le répète le recit dun eveil.

Iker Otsoa a dit…

J'avoue que j'avais une vague intuition quant au caractère introspectif de ta démarche. J'ai continué à lire le reste, je suis assez scotché...

The News Eve a dit…

merci!!!
ça va beaucoup mieux!

The News Eve a dit…

euh.. au fait les textes sont dans l'ordre chronologique c'est mieux je pense de commencer par le texte 1/ et de remonter
/:-)

Iker Otsoa a dit…

Oui là comme ça c'est mieux. Je file au début...